Jadis, cette île était plutôt calme ; seulement perturbée par le bruit des vagues s'écrasant sur les rochers ou animée par la présence d'un homme quelque peu intriguant - pour ne pas dire effrayant, elle n'avait, pour ainsi dire, pas de grandes particularités. Rares étaient les personnes à l'avoir déjà découverte et si l'on arrivait ici, c'était uniquement parce qu'il le voulait, parce qu'il le souhaitait. Parce qu'il devait sûrement s'ennuyer et avait envie de jouer. Mais jamais, ô grand jamais, il n'y eut plus de cinq ou six personnes en même temps et ces dernières s'arrangèrent toujours pour repartir très vite de cette île mystérieuse. Néanmoins, en faisant venir les sorciers et les demi-dieux dans son royaume, il était bien conscient du nombre de personnes qui allaient devoir cohabiter. Et si ce fut un choc pour l'île en elle même, qui n'était pas habituée aux cris et aux baisers adolescents, c'en fut un autre pour les trois groupes. Bien sûr, si les moldus ou les mortels avaient envisagé la possibilité que des sorciers ou des enfants de dieux de l'Olympe existent, ils en seraient sûrement devenus fous. Mais les élèves de Poudlard en avaient vu des vertes et des pas mûres, ils savaient qu'une autre forme de magie existait, même s'ils ignoraient jusqu'à présent laquelle c'était. Ils comprirent pour la plupart très rapidement que les gens en face d'eux disaient la vérité. Même si quelques élèves eurent d'abord du mal à l'accepter, dans la grande majorité, les sorciers ont compris que les demi-dieux ne disaient pas de conneries. Les Grecs, eux, eurent tous des comportements différents ; les filles d'Aphrodite se chargèrent de repérer quelques beaux nouveaux mecs ; les enfants d'Athéna se demandaient si tout cela était possible ; les enfants d'Hécate paraissaient quant à eux bouche bée, stupéfaits. D'ailleurs, ce furent ces derniers qui s'avancèrent en premier vers les petits sorciers. Car ils avaient tous quelque chose en commun de très puissant : ils descendaient de la magie. Elle coulait dans leurs veines. Mais, les plus méfiants de tous, furent les Romains. On vit même quelques épées sorties et des airs hargneux sur les visages. Ils venaient déjà d'apprendre que les Grecs existaient et avaient eu un certain mal à le digérer, si en plus de cela il fallait ajouter des adolescents boutonneux qui disaient pratiquer la magie grâce à un bout de bois, ça allait chambouler toutes leurs pensées, tout ce à quoi ils avaient pu croire depuis leur plus tendre enfance. Des amitiés se formèrent en un clin d'oeil alors qu'en parallèle, quelques personnes semblaient déjà se détester sans se connaître. Chaque personne est unique, et chacune à sa vision des choses. Même si on peut dire que les Grecs et les sorciers sont plus ouverts que les Romains, ce serait faux que de vous raconter que les enfants d'Arès et les Serdaigle se faisaient des câlins lorsqu'ils se rencontrèrent...

UNDERCO.   

© Ecrit par Berlioz