SIGNAUX DE DETRESSE : 169 TU ES LA DEPUIS LE : 16/04/2014 FEAT : Chloé sexy Norgaard
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Sujet: Kaylee ∆ It's too late. I choose life too late. - Dim 11 Mai - 20:58
Summers Kaylee McAdams
Ce futur presque possible se dresse devant moi, mais disparaît chaque fois que j'essaie de le capturer. Ça vaux mieux parce que si jamais je l'attrapais, je chercherais à le vivre. Un avenir qui donnerait envie d'être vécu.
NOM : McAdams, lourde famille de sorciers aux multiples descendants. Ne pensez pas pouvoir les cerner, ils sont tous uniques en leur genre, se différenciant les uns des autres d'une facilité de maître. Unis, mais pourtant si éloignés, une phrase qui définirait bien cette malheureuse famille issue des entrailles de la magie. PRENOM(S) : Kaylee. Mon second prénom. Cependant, mes parents ont en tout premier lieu tint à me prénommer Summers, illustre nom d'un membre de la famille il y a de cela de nombreux siècles. Cependant, je ne peux pas me démarquer de son visage orné dans un sublime et parfait cadre en verre, reposant sur une incertaine table au coin de la cuisine. Ses facettes de sa personnalité me hante, je ne peux décemment pas utiliser un tel nom, sans m'y associer. Le porter signifierait trahir ma véritable âme, l'essence même de mon être. Je ne suis pas ainsi, je suis plus. Je suis Kaylee tout simplement. SURNOM : Certains misérables chanceux ont l'honneur de pouvoir me surnommer Kay. Néanmoins, Bitch me convient parfaitement, j'aime le son qu'il produit lorsqu'un imprudent ose le prononcer à mon égard. La peur s'y alliant, dévorant mon interlocuteur et le coupant net dans ses propos outrageants. Cette infime perle de sueur s'éclipsant des parcelles de sa peau. Son cœur résonnant si vite qu'il semblerait prêt à se décrocher d'une seconde à l'autre. Son audace enivrant la pièce. Un simple surnom, si ardue à prononcer en ma présence, mais qui pourtant, me définit si bien, moi la salle pétasse du château, la vipère, le démon. AGE : Seize ans que je délaisse ma souffrance sur cette terre, que je l'inonde de ma rage, de ma hargne. Un jour, lorsque les années pèseront sur mes épaules, je ne serais plus qu'indifférence, toute douleur ne sera plus qu'un vague souvenir. Et mes rires résonneront sur les supplices éternels de ce monde. Un de ces rires que l'on entend lorsque le grand méchant de l'histoire accomplit son oeuvre, le fruit de sa haine. Celui-là même qui parvient à vous faire trembler, vous apporte un soupçon de ressentiment. Celui qui vous foudroie, vous prive de toute raison. Celui qui vous déclare officiellement comme un parasite corpulent à éradiquer sur-le-champ. Sauf que personne n'y parviendra. Moi seule est capable de me détruire. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Il y a donc seize longues années, un dix-huit décembre. Londres, capitale de Grande-Bretagne, porteuse d'un enfant prodige. NATURE DE SANG : Sang-mêlé mon ange. Quoi qu'il se passe au cours de ton passé, l'amour parvient inévitablement à éradiquer toute philosophie d'une race pure. Et alors, la souillure de notre sang se répand à travers les siècles et qualifie ainsi cette malheureuse famille de sang-mêlé. ANNÉE A POUDLARD : Sixième année que je erre entre les couloirs nauséeux d'un château prêt à s'effondrer. Bientôt, ce sera la fin de min règne, et le commencement d'un nouveau. MAISON : La question ne se pose même pas, mon cher. Mon sifflement est tel celui d'un serpent, j'ondule de toute ma grâce au travers les hurlements effrayés de mes proies, je me faufile entre les antres des ténèbres et j'inaugure de nouvelles fourberies plus vils les unes que les autres. Verte et argent jusqu'au bout des doigts, ne pensez pas pouvoir trouver une qualité qui me rachèterait de la réputation de cette maison. Je suis ainsi, et j'aime y appartenir, illustrer le paysage de la couleur verdoyante de mon foyer, mon peuple. Les Serpentards, dans toute leur splendeur perpétuelle. SITUATION AMOUREUSE : Les jeux de l'amour, je suis bien l'une des rares personnes de ce monde cruel a ne pas m'être emmêlé dans ses filets. Dernière survivante de cette maladie destructrice. La laissez vous prendre, c'est comme signer son arrêt de mort, oser bondir d'un pont pour s'abattre sur d'imposants rochers impitoyables. Tel est ma vision de ce qu'ils prénomment tous l'amour. Haineuse névrose les contaminant tous. Chaque jour, de nombreux blessés de ses flèches ardentes. Chaque jour, de nouveaux condamnés. Aussi, proclamer que je suis sous les radars de l'amour ne serait pas un mensonge. Mais, professer qu'elle ne m'a pas encore atteinte serait la vérité. L'intégrale vérité. Je compte la fuir toute ma vie, user de chacun de mes souffles pour ne pas décéder de son fatal dard. Aussi, murmurais-je aux oreilles de tout intéressé potentiel que ma relation est à présent et le sera toujours libre à qui veut bien tenter sa chance. Viens-donc par là et provoque la. Pour une nuit, uniquement. ORIENTATION SEXUELLE : Se préoccuper de nos différences, mais pourquoi nous ? Nous sommes tous, femmes comme hommes, programmé pour baiser, baiser, baiser. Toujours baiser. Alors, tant que ce dernier mot m'est apporté par l'un comme par l'autre, je peux m'avérer satisfaire. Pourquoi donc catégoriser cela comme étant une bisexuelle qui se respecte ? Je ne suis qu'une fille qui profite de la vie, de la baise, sans se poser de questions. Et ainsi va le monde, mes enfants. PATRONUS : Je pourrais oser prononcer le mensonge éhonté que je n'en ai pas, étant trop sombre, trop noire, trop maléfique. Pourtant, je le sais. Je connais mon patronus. Un lynx, un sublime lynx symbolisant comme il se doit le secret, la perception, la vue et le mystère. La preuve ultime et secrète que je ne suis pas si pernicieuse que je prétend l'être de mon regard de glace. Je suis bien plus, et le fait même de savoir que je ne suis pas l'indifférence même des souffrances de ce monde me terrorise, me paralyse. Et je suis bien la seule à en avoir connaissance. EPOUVANTARD : Aussi étrange que cela soit-il il s'agit de la lumière. Depuis ma naissance, je ne côtoie que la face obscure du médaillon, les ténèbres encore et toujours. Aussi, je me suis accoutré de cet environnement, devenu si familier au fil des années. Je n'ai jamais connu la lumière, et l'inconnue terrorise toujours, c'est inévitable. La lumière, les rayons d'un soleil décisif se déposant sur ma peau, cela symbolise tant et si peu à la fois. Ma terreur de l'amour, de la joie et de la souffrance s'en résultant sont liés à cette lumière bienfaisante, tentant d’embaumer mon âme. Peine perdue, je suis un cas délaissé de la société. Personne ne tentera jamais de me relever, personne n'en a conscience. Car, moi seule le sait les ténèbres et la solitude sont également la plus grande souffrance de l'amère vie qui se bouscule pour nous faire endurer les pires atrocités en un rictus mauvais. T'ETAIS DU GENRE A ÊTRE COLLE OU PAS ? : Jamais une telle situation ne m'est arrivée. Certes, je n'ai jamais suivi un seul cours sérieusement, je n'ai jamais offert mon aide à qui que ce soit, tout au contraire, j'ai toujours répondu aux professeurs sans hésitation laissant mon arrogance et mon audace dégouliner sur leurs belles paroles d'âge mûrs, paraissant après un bon coup de chiffon, nettement moins réaliste, tellement plus stupide, de magnifiques citations à broder au coin d'un coussin, tentant de vous faire adopter une philosophie trompeuse ne menant qu'à la douleur. Alors, oui, je suis du genre à être collé. Plus qu'un peu. Mais, je me suis toujours débrouillée pour ne jamais m'y rendre. Pourquoi perdre son temps en de tels lieux lorsque la vie ne demande qu'à être vécue au maximum de sa forme, et non d'un bafouée pour l'excuse la moins enviable d'êtres collés par de bon gros blaireaux croyant avoir acquiert un minimum de sagesse au cours de leur vie et se rendant compte à la dernière seconde de celle-ci qu'il n'en est rien. LE QUIDDITCH POUR TOI : Un banal de jeu de passe passe, source de conflits, que j'effectuais pourtant dans un jour passé lorsque je ne pensais alors qu'à la gloire et au désir insurmontable d'être remarqué, d'attiser la fascination du monde, de devenir le sujet de toutes les conversations, sans exception. Entendre leurs hurlements d'excitations, leurs acclamations et cette adrénaline agrémentant le tout, il s'agit aisément de la meilleure façon de dépenser de son précieux temps, de sa chère énergie. Se hisser sur un balai, c'est comme revivre une seconde fois. MATIERE FAVORITE : Aucune. Je ne me suis jamais intéressé à l'une d'elle, pas moins le soupçon d'une seconde. C'est à peine si j'avais déjà mis les pieds dans un cours, avant tout cela. Comment savoir quel est ma matière fétiche ? La torture n'est pas dans le sommaire, elle n'est pas une option, alors je dirais.. aucune, pas moyen que j'invente pour vous apporter un tant soit peu de réconfort quant à une possible rédemption de mon âme enflammé. LA GUERRE POTTER/VOLDY POUR TOI : Voldy, Potter. Deux noms sur une liste, deux misérables noms marquant l'histoire. Qu'est-ce que je peux bien en avoir à foutre de leur miracle ? La seule histoire qui m'intéresse c'est la mienne. M'encombrer de la leur serait une fatale indécision. Se contenter de vivre la mienne sans penser à leurs visages graves face à la mort le paraît la meilleure solution. Amen. 3 QUALITÉS : Littéralement folle - Audacieuse - Calculée. 3 DÉFAUTS : Arrogante - Peureuse, mais cela personne ne le sait - Joueuse et Séductrice. -ouais ça fait trois - AVATAR : Choé sexy Norgaard. /soit pas jaloux mon chou /
je joue de la guitare et de la batterie depuis de nombreuses années je suis folle du rock, je pense rock, je suis rock je suis aveugle depuis ma naissance, mais je me porte comme un charme entre les profondeurs des ténèbres un sortilège spécial appris au cours de mon enfance me permet d'apercevoir une cartographie détaillée du lieu dans lequel je me trouve, avec qui. Cependant, les couleurs sont loin d'être une option, et inévitablement, sans ma baguette, je suis vulnérable. J'ai peur de la vie, de la mort, de la souffrance, de l'amour, de la joie. Pour moi, tout n'est que malheur et douleur. Fatalité qui me hante depuis toujours. J'ai la rage de vivre, la rage de penser, la rage de dire. Je vis ma vie du mieux que je le peux, je fonce, dans un mur ou non, tant que je fonce, tant que je roule, je suis heureuse. Excellent moyen d'éviter ma peur constante, de la dégrader au stade de simple hantise banale. Je naquis dans le néant et en un sens, m'y accrocha au point de laisser mon âme devenir comme telle. Je suis la reine de ce lycée, avec ma sœur jumelle. Deux au pouvoir, si différente, et pourtant si proches. Personne ne résiste à mes charmes, séductrices dans l'âme, ma beauté et mon charisme les convint tous de sauter la pas avec moi Je ne rêve que de liberté J'ai une sœur jumelle, un grand-frère et une petite sœur, joyeux noël tous les élèves ou presque ont peur de moi, esclaves se prosternant à mes pieds. Certains me haïssent et d'autres m'admirent pour cette cruauté sans faille que je dégage et plus que tout, pour mon audace dérangeante Je suis dérangée. Complément folle, retournée. Intelligence et calculée, ne pensez pas pouvoir défier ma puissance Je suis bornée, j'aime me battre, saigner, souffrir physiquement et me rappeler que je suis bien en vie.
Derrière l'écran.
Fonda de ouf, avoue, avoue tu m'aimes hein ? J'ai un certain âge, je suis une licorne parfaite, mais surtout et avant tout, un cookie Appelle moi Cookie mon chou Si tu veux en savoir plus sur moi parce que là tout de suite, j'ai littéralement la flemme de me présenter, go sur les présentations du staff et va voir ma p'tite prez de déesse
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S. Kaylee McAdams
Admin
SIGNAUX DE DETRESSE : 169 TU ES LA DEPUIS LE : 16/04/2014 FEAT : Chloé sexy Norgaard
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Sujet: Re: Kaylee ∆ It's too late. I choose life too late. - Dim 11 Mai - 21:06
ONCE UPON A TIME, BABY.
Nous nions l’existence de nos anges. Nous nous persuadons qu’ils ne peuvent pas exister. Mais ils se manifestent. Là où on les attend le moins, et quand on s’y attend le moins. Ils peuvent s’exprimer à travers tout être sorti de notre imaginaire. Ils crieront à travers des démons s’il le faut. Pour nous pousser à engager le combat.
Naître entre les profondeurs traîtresses des ténèbres, s'éveiller en un regard esseulé de toute lumière, s'avancer vers la vie et soupirer face à la véritable façade de ce monde mensonger. Il n'est que noirceur et mal. Et, dès mon premier souffle, il joua la carte de l'honnêteté avec ma malheureuse âme dépérissant sous le regard éclatant d'une réalité bien trop difficile à avaler. Vivre dans le déni n'est pas la meilleure option, mais affronter la sincérité n'apporte rien si ce n'est un effroi constant. Toute saveur n'est rien, pas même un souvenir. Imaginez nager chaque jour, chaque minute, chaque seconde en un même paysage ténébreux n'en finissant pas de s'étendre au-delà du monde, au-delà de vous, misérables créatures épuisées croyant en une vérité qui n'est que mensonge éhonté. Cette impression d'être seule contre la vraisemblance, de lutter en chaque instant sans le moindre soutien, si ce n'est mon esprit me recommandant de me battre, encore et encore, sans perdre ne serait-ce qu'une seule seconde de mon souffle, qui malgré tout, s'épuise. Je ne suis pas invincible. Et viens le jour où l'espoir nous quitte, s'éloigne au loin, là où vous ne pourrez plus jamais l'atteindre par la force de votre unique volonté. Privé de cette unique lueur qui vous empêchait de sombrer définitivement, vous voilà délaissé par toute once bénéfique à ce pauvre cœur arrêtant de battre soudainement, en une ultime tirade de désespoir. J'aimerais tant retrouver mes sentiments, la sensation de bonté, de rire, de sourire. Mais, j'en suis incapable. Je ne suis plus que l'incarnation même de la souffrance, de la douleur. J'endure toutes les atrocités que je soupèse sur mes frêles épaules prêtes à chanceler. Je suis seule contre le monde, seule contre mille et une émotions se bousculant en chaque part de mon essence, de mon être. Je souhaite tant de choses en un seul instant, tous me consument. Chaque moment s'écoulant sous mes yeux inanimés n'est qu'un supplice éternel n'en finissant pas de brûler. Je veux l'univers, je souhaite pouvoir quitter les ténèbres. Mais, quand bien même je le veux d'une ardeur sans nom, l'impossible est bel et bien présent. Et j'aurais beau tenter de me voiler la face en un sourire se voulant rassurant, l'impossible ne peut devenir possible. Il ne s'agit là que d'une citation, une banale citation qu'ils emploient tous sans en connaître les raisons. Une source d'un espoir traître qui à tout instant, vous plantera une flèche des plus révoltantes avant même que vous n'ayez pu quitter cette vulgaire erreur d'un parcours. Élancez-vous entre les étoiles, et constatez à quel point cet univers est dévasté, les afflictions s'enchaînent, les souffrances affluent, les larmes s'éparpillent à travers chacun des cœurs, et moi, j'ai beau ne rien parvenir à entrevoir, je les vois tous de même. Échoués dans leur amertume et leur haine, perdues dans le démenti constant. Ne réalisent donc t-ils pas à quel point ils s'enfoncent ? Ne réalisent donc t-ils pas que plus ils se fondront dans une contestation sans fin, plus le retour à la réalité sera d'autant plus difficile ? Ils pensent pouvoir s'en sortir, se relever, briller à la lumière du soleil, éclater de toute leur ferveur. Mais, je suis l'exemple incarné que cela est impossible, pur mensonge soufflé aux quatre coins de la planète. En un temps prochain, ils se tourneront tous vers moi. Et ils déploreront mon pardon de m'avoir laissé incomprise dans la réalité la plus cruelle. Je me vengerais alors de leur haine, de leurs coups de poignards qu'ils me portèrent les uns après les autres, sans réaliser ne serait-ce que le temps d'une semi-seconde la torture que j'endurais. Et eux, ils appuyaient perpétuellement sur la détente, infligeant davantage de dégâts à mon dépravé cœur devenu poussières. Elle n'est pas normale. Elle n'est que néant. Elle devrait sortir de son isolement. Pourquoi est-elle si étrange ? Pourquoi est-elle ainsi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi? Des interrogations successives s'enchaînant sans un arrêt, au sein d'un monde dévasté par l'illusion. Mais, je les emmerde. Je les emmerde tous. Je ne suis que souffrance et mal, et je ris face à ce voile recouvrant leurs misérables visages qui bientôt, dépériront sous la lumière embrasant et maître du crépuscule, plongeant ce monde en sa propre ombre. Ma revanche sera tel que le sang n'en finira pas de couler. Et leurs hurlements résonnant à travers chaque paysage. Je ne suis que rancune, amertume, lassitude. Je suis un tout qui implore d'imploser, de quitter la surface de mon corps bouillant définitivement. Explose, explose très cher désert de malheur, explose sous leurs yeux fascinés par ce qu'ils pensent un monstre. Ils se trompent, les seuls monstres, ce sont eux. Eux qui m'ont abandonnés, eux qui n'ont pas cru en ma parole. Ils m'ont torturés des leurs, et crurent que je demeurerais simplement blême et droite sans un mot, me contentant de survivre entre leurs incompréhensions si hasardeuses. Préparez-vous, camouflez-vous sous votre haine, devenez invisible, embrasez sous mon animosité impérissable. Adieu, la fin est proche. Entendez mon rire froid qui résonne, il vous incite à fuir. Le plus vite possible, conseil de démon en démon. Car, oui, nous sommes tous les descendants du diable et de l'enfer. Moi plus que quiconque, c'est un fait indéniable... C'est la fin.
Le truc, c’est qu’je sais qu’je suis un vrai connard parfois. Mais, les gens aiment ça, pas vrai ? Mon côté emmerdeur, mon charme légendaire, ça plaît aux gens. Et ça m’plait qu’ça leur plaise.
Je me bourre la gueule. Littéralement. Et un verre d'un côté, un verre de l'autre. Sous l'emprise de ma folie, je me fous de leurs regards, de leurs jugements. Ils ne savent rien de moi. Je sens la morsure de leurs yeux ne me quittant pas ma peau. Je ne peux les apercevoir et pourtant, ils me semblent que je les connais mieux que quiconque. Un seul coup d’œil jeté vers leurs ombres malfaisantes et je sais tout d'eux. Danse, danse, Kaylee, c'est ce que je me dis en un sourire d'extase. Ils se prosternent tous à tes pieds, mais, dès que tu as le dos tourné, ils ne se gênent pas pour te refaire le portait en des ondulations de ressentiments claquants telles les cordes d'une guitare lorsque leurs déplorables bouches s'ouvrent. Chacun de leurs mots n'est qu'un poison que je terrasse des ténèbres que je dégage. Ou devrais je dire, des ténèbres que je suis. Je veux du rock. Plus que tout en cet instant, je vendrais mon âme au diable afin d'entendre cette mélodieuse musique me permettant d'oublier le temps de quelques minutes, tout au plus. Sauf que je l'ai déjà vendu, ma putain d'âme. Je bondis sur la table la plus proche en un hoquet indistinct, et hurlant de toute ma rage tout en levant mon verre d'alcoolique qui se respecte, je parviens à faire frémir l'assemblée qui ne peut me quitter du regard : « Donnez- moi du rock, vivez rock ! » Et aussitôt, mes souhaits devinrent réalités. Pas besoin d'être une petite princesse pour être servi sur commande. Une simple demande de par de la déesse de l'obscurité, et mes désirs sont des ordres. Je danse à en perdre le souffle, j'embrasse chacune des lèvres à portée des miennes, un démon dans toute sa splendeur laissant jaillir sous les yeux médusés du monde ma véritable personnalité. La pire, la véritable. Quelques substances illicites entre les mains, je les porte à ma bouche qui n'en finit pas de s'activer en un grognement jouant vers les frontières de l'inhumanité. Regardez-moi, laissez votre effroi s'évader et me pénétrer en un long hurlement que j'apprécierais dans toute sa hargne, dans toute sa fureur. Toute ma vie, je fus mis de côté par ma famille, une ombre parmi les ombres. Dans un coin de la pièce, je contemplais leur bonheur, leur joie sans un mot, tandis qu'ils m'ignoraient ostensiblement. Moi, la muette, l'inconsciente. Je marche sur quelqu'un. Son corps me paraît vide, fade sans aucune consistance. Pourtant, il se relève non sans mal et se plante face à moi. « Toi, tu'as beau être aveugle, tu n'as pas pour autant le droit de marcher sur ma face.» Je ris. Tel est ma seule réaction. Il se croit intelligent, avec ses grands airs ? Il croit que l'on peut me dominer, que l'on peut me traiter ainsi ? Qu'il est possible de dompter le diable en personne ? Il paiera pour son ignorance. Pas demain. Pas dans un mois. Mais, maintenant. Je me relève face à son visage que je défie d'un regard vidé de toute énergie, si l'on en exclut l'animosité qui brille en son sein, éclate. « C'est à moi que tu parles, sale petit merdeux . À moi ? » Il rit à son tour. Il se prend pour le roi. Il ne réalise pas à quel point il se trompe, le mignon. « Ouais, c'est à toi que je parle l'aveugle. » S'en est trop pour moi. Je laisse ma haine éclater au grand jour et en un sourire, je le défigure réellement en quelques coups de tête bien ajustés desquels il se souviendra toute sa vie. Je le cogne de mes poings, je lui montre quel est le prix à payer pour me défier. Et alors, je prends ma baguette et la nargue sous son long nez sans conviction. « Tu vois ce que j'en fais de ta face de petit branleur ? Tu vois ce que j'en fais! Ne m'approche plus. A moins que tu ne souhaites baigner dans ton propre sang. Ouais, tu n'es qu'un faible. Un pauvre type démonté par une aveugle comme tu dis, cher gentleman. Tu crois être au-dessus du monde ? Au-dessus de moi ? Tu penses pouvoir te planter là et m'insulter sans que je ne rende la pareille ? Sors de ton rêve, petit con, réveilles-toi. Tu es en plein dans la vraie vie, alors ferme ta gueule, si je te vois encore une fois m'insulter ou une quelconque autre personne, t'es dans la merde jusqu'au cou. Salut, p'tit con. » Sur ces mots empli d'un dédain sans fin, je lui offre un dernier coup de mon poing ensanglanté en divers frémissements de contentement. Cela fait tant de bien de me décharger de mes émotions, de m'abandonner à ma rage de vivre, uniquement à elle. La foule m'applaudit, explose en des rires de victoires. Ma malheureuse victime est étendue sur le sol, inconsciente. Je l'aurais bien tué, mais ce n'était pas le moment de devenir l'ennemi première du monde de la magie à éradiquer entre les fléaux de la prison meurtrière. « Qu'est-ce que vous attendez ! Que la fête continue ! Bougez vos culs, et éclatez vous ! » Sur ces mots festifs, je m’élançais à travers la salle en des rires fous n'en finissant pas d'affluer. Mais, je m'en foutais de leurs regards de travers. Ouais, je n'étais que folie. Et j'aimais plus que tout cette démence qui vibrait en mon être destructeur... Pourtant, je ne savais pas que tous changeraient le lendemain. Que les soirées auxquels je m'abandonnais pleinement ne seraient plus que d'importants souvenirs envolés. J'étais loin d'avoir conscience du tournant que prendrait mon destin. Et pour la première fois, moi, qui croyait tous savoir sur tous, je n'allais plus être maître de mon avenir, mais un véritable pantin sans attachements ni dessein. Croyez le ou non, j'étais condamnée à brûler sur une putain d'île digne de l'enfer dans lequel je vivais depuis toujours. Seule exception ? Cette fois-ci, je n'étais pas seule.
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